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Prise en main Lexion 8900 l’engin de tou Prise en main Lexion 8900 l’engin de tous les superlatifs

790 ch, 13,80 m de coupe et 18 000 l de trémie... Accrochez vos ceintures !Nous avons tenu les commandes de la plus grosse des moissonneuses-batteuses.

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Nouvelle puissance, capacité supérieure et organes de battage revus, Claas n’hésite pas à parler de deuxième génération pour sa gamme de moissonneuses-batteuses Lexion dernier cru. Pour les hybrides, toujours munis de deux rotors axiaux et d’un batteur, l’offre se divise en deux en fonction de la largeur de ce dernier. La numérotation change. Les machines sont ainsi baptisées respectivement 7000 et 8000 pour les petits et grand batteurs. Deux types supplémentaires sont en outre proposés. Avec désormais sept moissonneuses, chaque largeur de batteur se voit complétée par le haut avec un modèle plus puissant. Ainsi, la précédente 780 se positionne plutôt en face de la 8800. C’est la 8900 que nous avons conduite dans une parcelle de blé du Loir-et-Cher.

Comme indiqué précédemment, cette moissonneuse-batteuse repousse la barre plus haut en devenant la plus redoutable du marché. Elle est motorisée par un bloc Man de 16,2 l de 6 cylindres en ligne. Il reçoit une programmation moteur propre à Claas. Il emprunte le système Dynamic Power pour adapter la courbe de puissance du moteur aux conditions de récolte. Pratiquement toutes options, notre Lexion est équipée de la plus massive trémie et de la plus grosse coupe disponible au catalogue. Avec un tel poids sur l’essieu avant, l’engin est équipé d’un train de chenilles. S’y colle la troisième génération Terra Trac, toujours développée par la marque.

Des changements à l’intérieur

Le design de ces moissonneuses-batteuses a évolué, avec des traits plus saillants et racés. Sous ces nouvelles courbes, plusieurs améliorations sont à noter. Le batteur est passé de 600 à 755 mm de diamètre. Un segment de battage intensif peut venir accentuer le traitement. Il se pilote hydrauliquement en cabine depuis le terminal Cebis. Le tire-paille, chargé de répartir le flux sur les deux rotors, a également été perfectionné. Son diamètre augmente de 56 %, pour atteindre 600 mm.

Cette toute dernière gamme prend des couleurs, notamment du gris, plus présent que sur les anciens modèles. C’est le cas de l’échelle qui nous mène tout droit vers le poste de conduite dernier cri. Nous voici maintenant assis dans le vaisseau amiral allemand. Même si l’armature de cabine reste inchangée, de la place pour le chauffeur a été gagnée en reculant la paroi arrière dans la trémie. Sous notre bras droit prend place un nouvel accoudoir que nous avons déjà découvert sur les derniers modèles des Tucano. Les commandes sont mieux regroupées, sans perdre en clarté. Autre remarque, le constructeur a enfin placé un terminal à écran tactile Cebis en bout d’accoudoir. Si on peut lui reprocher une arrivée un peu tardive par rapport à la concurrence, il se rattrape par sa simplicité d’utilisation et sa limpidité. Comme l’accoudoir, nous l’avions déjà croisé sur les Tucano, l’année dernière.

L’ergonomie reprend en partie celle présentée avec le terminal Cebis mobile, dédié, par exemple, au système d’automatisme Cemos. Une machine composée des différents organes est affichée sur l’écran, il nous suffit de cliquer sur l’un d’entre eux pour accéder aux réglages. Mais que les réticents au tactile se rassurent, Claas conserve une molette et des boutons pour naviguer dans le terminal. En outre, si celui-ci vous gâche la vue sur les 13,80 m de coupe, il peut se décaler complètement sur la droite. Plutôt pratique !

Pour avancer, nous passons par le levier C-motion, toujours aussi ergonomique, Il gagne trois boutons supplémentaires. Ces derniers font office de raccourci pour régler un organe. Ils sont paramétrables selon sept favoris.

La conduite : un jeu d’enfant

Nous activons les organes de battage et la coupe avec deux petits interrupteurs similaires à ceux d’une prise de force sur les tracteurs. Auparavant, nous avons augmenté le régime moteur. Trois positions sont possibles, elles se sélectionnent avec une grosse molette juste derrière le joystick. Une fois partis, notre main ne quitte plus le C-motion qui commande les fonctions principales de la machine, comme la coupe, la vis de vidange ou encore l’autoguidage.

Après une longueur dans le champ, il est temps de vidanger la trémie, qui malgré sa capacité se remplit assez vite. D’une impulsion sur le joystick, la vis de vidange déverse 180 l à la seconde. Les 18 000 l de la trémie bodybuildée sont donc avalés en moins de deux minutes. Rassurez-vous ! Il est possible de n’activer qu’une des deux vis placées en fond de trémie. Le débit de vidange est alors ramené à 90 l/min. Il existe deux solutions pour stopper cette dernière. Un simple appui l’arrête mais évacue le contenu de la vis, tandis qu’un appui long laisse le grain dans la vis de façon à arrêter net l’écoulement.

Nous voici repartis ! Le régulateur de vitesse nous stabilise à 5 km/h. Il prend comme paramètre le volume du flux grâce à un rouleau dans le convoyeur, la charge du moteur et les pertes mesurées. Avec le dispositif Cemos Auto, qui règle et optimise automatiquement l’engin, le tout combiné à l’autoguidage, conduire cette Lexion est un jeu d’enfant. Au final, le plus dur est peut-être de conjuguer son gabarit avec les petites routes de campagne.

Pierre Peeters

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